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ELIOT KANE
Biographie :
Né à Bienne en Suisse en 1969, Eliot Kane est un auteur romand qui fait une entrée remarquée sur la scène littéraire avec son premier roman, Monsieur Wallace, premier opus de la trilogie Wallace.
Après une carrière dans le monde entrepreneurial, où il a développé de nombreux projets, il a choisi de prendre ses distances avec un univers dont il a pu observer les dérives de l'intérieur. Il a développé une acuité unique pour observer les dynamiques de pouvoir et la psychologie humaine, des thèmes qu'il explore avec une intensité palpable.
Cette expérience lui a donné une perspective unique sur les dynamiques de la corruption, les montages financiers et l'impact de la cupidité sur les relations humaines. C'est de cette profonde connaissance, et d'une certaine désillusion face à un système qui broie souvent l'individu, qu'est né son désir d'écrire.
"Monsieur Wallace" est son premier roman. Loin d'être un regard extérieur, c'est une plongée dans un monde qu'il connaît intimement. Il y utilise les codes du thriller pour disséquer les mécanismes de pouvoir et les dilemmes moraux, non pas à travers des théories, mais à travers le prisme de personnages complexes, pris au piège de leurs propres ambitions.
Aujourd'hui retiré du monde des affaires, Eliot Kane se consacre entièrement à l'écriture. Observateur discret des failles de notre société, il a également conçu lui-même la couverture de son roman, marquant son engagement total dans ce nouveau chapitre de sa vie. Il vit dans une région qui lui est chère, puisant dans le calme une inspiration pour ses récits incisifs.
POINTS CLES DU ROMAN
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De la chronique locale au complot meurtrier
Le roman raconte l'histoire de Pierre, un journaliste pigiste de 50 ans, désabusé et cantonné aux faits divers locaux. L'arrivée d'un mystérieux voisin va le propulser au cœur d'une dangereuse conspiration mêlant meurtres, corruption et secrets financiers, le forçant à redevenir l'enquêteur qu'il avait renoncé à être.
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La face sombre de la Riviera Suisse
L'intrigue se déroule dans un cadre idyllique, entre le tranquille village de Bex et la prestigieuse ville de Montreux. Ce décor sert de façade à un monde impitoyable de criminalité en col blanc, où des fortunes colossales se construisent sur des secrets et du sang, loin des clichés habituels.
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Un thriller psychologique guidé par l'obsession
Plus qu'une simple enquête, le roman est une plongée dans la psyché de son narrateur. Sa quête de vérité devient une obsession qui le revitalise mais menace aussi de le détruire, lui et ses proches. Le lecteur est invité à suivre le fil de ses pensées, ses doutes et ses fulgurances.
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Monsieur Wallace : le mentor énigmatique
Le personnage de Monsieur Wallace est au cœur du mystère. Homme d'une grande culture et d'une rare élégance, il est à la fois une source d'inspiration pour le narrateur et une figure tragique liée à toutes les affaires. Le lecteur est constamment amené à s'interroger sur ses véritables intentions : est-il un ami, une victime ou un manipulateur de génie ?
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Une toile de trahisons et d'alliances brisées
Au-delà de l'enquête, "Monsieur Wallace" est une histoire sur la fragilité des liens humains. Le récit explore comment la cupidité et les lourds secrets peuvent mettre à l'épreuve les amitiés les plus solides et les amours naissantes, montrant le coût humain dévastateur de la corruption.
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Quand le passé ne meurt jamais
L'intrigue tisse habilement des liens entre plusieurs "cold cases" s'étalant sur près de vingt ans. Le lecteur découvre, en même temps que le narrateur, que les meurtres d'aujourd'hui ne sont que les échos de crimes commis par le passé, tous orchestrés par les mêmes mains invisibles.
Citations du roman :
« On croit que tout se sait, mais en réalité, les murs ont des oreilles et les langues, des freins. »
« Mon ambition, si elle n'est pas morte, m’a au moins appris à marcher sur la pointe des pieds. »
« Les secrets s'enracinent en nous. Ils nous mangent de l'intérieur. »
« Le sacrifice ne se négocie pas. Il se vit. »
« Le cynisme est l'armure des âmes brisées. »
« La violence n'est pas une fin, mais une fuite en avant. »
SE FAIRE UNE IDEE DU ROMAN
LES QUESTIONS FREQUENTES
L'inspiration vient d'un constat sur notre époque : les grands scandales financiers et les affaires de corruption sont souvent traités dans les médias de manière très technique, presque désincarnée. J'ai voulu explorer le drame humain qui se cache derrière les gros titres. Si l'intrigue s'ancre dans des mécanismes bien réels, l'histoire, les personnages et les événements décrits dans le roman sont purement fictionnels. C'est avant tout une exploration de la manière dont la cupidité et les secrets peuvent broyer des vies ordinaires.
Le thème central est la confrontation entre la perception et la vérité. Le roman joue constamment sur cette dualité : la quiétude apparente du village de Bex face aux secrets qu'il renferme, l'image officielle des enquêtes policières face à la réalité des manipulations, et bien sûr, la figure de Monsieur Wallace lui-même. C'est aussi l'histoire d'une quête de vérité personnelle pour le narrateur, un homme qui doit déterrer les secrets des autres pour trouver un nouveau sens à sa propre existence.
Pierre représente une forme de désenchantement moderne. C'est un homme cultivé et intelligent qui a le sentiment d'être passé à côté de sa vie et qui s'est mis en retrait d'un monde dont il ne partage plus les valeurs. Le fait de le choisir lui, plutôt qu'un jeune détective ambitieux, rend sa transformation plus poignante. Son réveil est forcé, presque accidentel. C'est un homme ordinaire projeté dans une situation extraordinaire, ce qui, je l'espère, permet au lecteur de s'identifier plus facilement à ses peurs et à sa détermination.
Il n'est ni l'un ni l'autre, et c'est toute la clé du personnage. Wallace est avant tout une figure tragique et le catalyseur de l'histoire. Il est le miroir intellectuel du narrateur, mais il est aussi un homme brisé par un système qu'il a tenté, à sa manière, de combattre. Son histoire est celle d'un père qui a tout sacrifié par amour pour son enfant, un amour qu'il n'a jamais pu exprimer. C'est un personnage plein de nuances, dont les actions sont condamnables mais dont les motivations profondes sont terriblement humaines.
Oui, on peut le voir comme un thriller social ou engagé. L'épigraphe de Keynes n'est pas là par hasard. Cependant, mon but n'était pas d'écrire un essai économique, mais d'utiliser le genre du thriller pour montrer les conséquences humaines d'un système débridé. L'intrigue financière est le décor d'une pièce qui parle avant tout de solitude, de trahison, d'amour filial et de rédemption.
Ce mur, couvert de post-it et de fils, est une représentation visuelle de l'esprit du narrateur. Il permet de matérialiser le chaos de l'enquête, de suivre ses intuitions, ses erreurs et ses fulgurances. C'est un moyen de rendre le lecteur complice, de l'inviter à assembler les pièces du puzzle en même temps que Pierre. Ce mur, qui semble être celui d'un psychopathe au premier abord, est en réalité le symbole de son esprit analytique qui reprend vie.
Raf est l'incarnation d'une autre forme de tragédie. Il est le produit d'une pression paternelle écrasante et d'une soif de reconnaissance qui le mène à sa perte. Son amour pour Sophie était sincère, mais il l'a sacrifié sur l'autel de l'ambition et de la peur de son père. Sa violence n'est pas celle d'un monstre froid, mais celle, plus terrible encore, d'un homme faible, consumé par la frustration et la jalousie. Il est à la fois coupable et victime de l'héritage toxique qu'on lui a imposé.
L'espoir ne réside pas dans la capacité à changer le système, qui est dépeint comme une hydre trop puissante, mais dans la rédemption personnelle. Pierre ne sauve pas le monde, mais il se sauve lui-même. En acceptant la mission que Wallace lui a confiée, il trouve enfin un but qui dépasse sa propre personne. L'espoir est dans la transmission, dans la fidélité à une promesse, et dans la possibilité de reconstruire une vie et des liens affectifs, comme avec Rachelle. C'est une victoire intime, mais c'est la seule qui compte vraiment.
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